LE DROIT DE GREVE EN DANGER

Publié le par Rénover Maintenant 21

illustration tirée de HNS-Info
En France, le droit de grève est inscrit dans la constitution depuis 1946, mais il est légalement reconnu depuis près de 150 ans.
Peu ou prou, toutes les avancées sociales dont bénéficient les travailleurs français, y compris dans le secteur privé, sont issues de mouvements sociaux et des grèves.
Le nouveau président de la République a manifesté sa volonté de « liquidé l’héritage de mai 68 », sans doute parce qu’il est l'un des  symboles des luttes des travailleurs.
Ce président qui gouverne au vu des sondages, argue du fait que 70% des français seraient favorables à un service minimum dans les transports terrestres pour imposer une loi dans ce sens.
En réalité, le texte élaboré par le gouvernement n'est ni plus ni moins que la négation de la démocratie sociale, puique, après 8 jours de grève, il permet au patronat de consulter directement les salariés en ignorant la représentatioin syndicale.
Monsieur FILLON a déclaré que ce service minimum pourrait être étendu à l’Education Nationale, ce qui a entraîné la colère de son chef, colère non pas sur l’idée, mais sur le moment de l’annoncer (selon la livraison du 25 juillet du Canard Enchaînés)!
La volonté du chef de l’Etat et du MEDEF est bien de limiter le droit de grève et vite avant de faire adopter par le parlement toute une série de lois anti-sociales sur la franchise médicale et les régimes de retraites, entre autres et ensuite introduire le contrat unique, et le passage au "Karcher" du Code du Travail.
A l’initiative de plusieurs syndicats une journée de mobilisation nationale aura lieu le 31 juillet prochain.
Ceci étant, il faut aussi réfléchir à de nouvelles formes que pourraient prendre les grèves dans un monde où l’égoïsme et l’individualisme triomphent et où le nouveau pouvoir mise sur la division entre les différentes catégories de français pour imposer ses réformes ultra-libérales.
On a vu au début de l’été les journalistes du journal « Les Echos », cesser la grève dans sa forme habituelle et reprendre le travail pour traiter les informations relatives à leur situation et celle du quotidien en fonction des intérêts qu’ils défendaient.
Les "paéagistes" d'autoroutes laissent passer les usagers sans payer.
L’action au niveau européen, qui a déjà été utilisée, doit être multipliée.
Aujourd’hui ce qui prime c’est la finance, l’actionnaire, il y a là, sûrement, des pistes à explorer : une nouvelles forme de grève est à inventer.

Publié dans DROIT DU TRAVAIL

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