POPULISME ET REFORME INSTITUTIONNELLE

Publié le par Rénover Maintenant 21

Depuis le 18 juillet la commission de réflexion sur la réforme des institutions, ou commission BALLADUR, est en place.
La création de cette commission a été une fois de plus l’occasion pour le nouveau président de la République, de semer le trouble dans les rangs socialistes en appelant Jack LANG à y siéger, ainsi que Guy CARCASONNE éminent constitutionnaliste rocardien.
A travers cette commission, en réalité, l’objectif du nouveau président de la République est de pouvoir s’exprimer, constitutionnellement, devant la représentation nationale autrement qu’à travers un discours lu par le premier ministre, sans pour autant qu’il y ait un débat et donc sans engager sa responsabilité devant le parlement.
Ces sujets ne sont pas très porteurs auprès des français, il faut donc trouver des dispositions plus populaires dans la Constitution pour faire passer les autres
La force du nouveau président de la République c’est de surfer sur l’opinion des français et d’utiliser les médias,  et ça, Guy CARCASONNE l’a bien compris.
C’est ainsi qu’il a repris une idée lancée par Patrick DEVEDJIAN, à savoir, pour lutter contre l’absentéisme des parlementaires faire appliquer une disposition existant dans le règlement de l’Assemblée Nationale qui consistent à pratiquer une retenue sur les indemnités des députés fautifs, disposition qui n'a jamais été appliquée.
Cette proposition est d’une profonde démagogie, elle s’appuie sur un sondage qui révèle que 90% des français y sont favorables, mais sur le fond la mesure ne change rien et s’inscrit en droite ligne dans la nouvelle devise de la France, « Travailler plus, pour gagner plus » qui a remplacé « Liberté, Egalité, Fraternité ».
En ce qui nous concerne, sur ce sujet précis, c’est bien dans le cadre du non cumul des mandats et de leur limitation en nombre dans le temps  que des solutions pourront être trouvées.
La pertinence d’une réforme institutionnelle n’est pas de satisfaire aux caprices d’un homme politique assoiffé de pouvoir, mais bien de donner à la France les outils constitutionnels propres à en faire une vraie démocratie moderne
La seule réforme des institutions qui ait un sens dans le monde politique et économique tel qu’il est aujourd’hui, c’est le passage à la VIème République dont l'un des fondements est la mise en place d’un régime primo-ministériel.

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Dans un article intitulé  "Comment mettre fin au cumul des mandats "  du 17 janvier 2007, Guy Carcassonne  (Article sur http://www.telos-eu.com/fr/article/comment_mettre_fin_au_cumul_des_mandats )<br /> déclarait ; L’interdiction du cumul et la présence obligatoire sont, chacune, nécessaires et insuffisantes. Ce n’est qu’ensemble qu’elles deviennent nécessaires et suffisantes. La suppression du cumul pour les députés n’est pas une réforme parmi les autres. En l’état de nos institutions, elle est la mère de toutes les autres. _________________________<br /> Ainsi si Monsieur Carcassonne n'obtient pas le mandat unique, renouvelable une fois , par la commisssion Balladur, on pourra dire qu'il aura  failli à sa mission.<br /> Il serait bon de rappeler celà aux membres "dits de gauche" qui font partie de la commission Balladur.
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