TOUT DOUCEMENT...

Publié le par Rénover Maintenant 21

Tout doucement la réalité de la crise disparaît des commentaires et des éditoriaux dans la presse écrite et audio-visuelle. Tout doucement les suppressions d'emplois, les fermetures d'usines quotidiennes se banalisent. Tout doucement le poison du libéralisme s'insinue à nouveau dans l'économie, l'avait-il quitté d'ailleurs ?


L'un des meilleurs défenseurs du libéralisme économique en France s'appelle SARKOZY, il s'est fait élire sur cette idéologie et toute sa politique de rupture consiste à placer la France dans ce système de capitalisme financier avec la batterie de « réformes » qui vont avec.


Or, que dit-il, que disent ses hommes de main après leur victoire aux européennes : il faut continuer les « réformes » engagées pour être en bonne position à la sortie de la crise, ces mêmes « réformes » qui étaient conçues pour que la France s'adapte au capitalisme financier !


Des « experts » entendus, ici ou là, à la radio, à la télévision commencent à expliquer qu'à la sortie de la crise il faudra trouver un système qui permettent aux entreprises de pratiquer un management de leurs collaborateurs plus souple, qui s'adapte plus facilement aux contraintes du marché : lire pouvoir virer plus facilement ses salariés...


Le quotidien britannique « The Guardian » annonçait récemment que la banque Goldman Sachs allait distribuer en 2009 les bonus les plus importants de son histoire. Selon le même journal les banques comme JP Morgan, Morgan Stanley, Barclays Capital, Crédit Suisse et Deutsche Bank devraient aussi pouvoir se vanter de revenus confortables. Au point que pour certains analystes on pourrait même assister à l'émergence "d'un  nouvel âge d'or pour les banques "...et cela, grâce à l'argent des contribuables !


La crise ayant contribué à décimer un certain nombre de banques, la concurrence s'en trouve réduite et les banques qui ont survécu peuvent pratiquer les prix qu'elles veulent pour leurs services, donc à la hausse!


Cet état de fait illustre s'il en était besoin la définition du capitalisme financier et du libéralisme économique donnée par Alain MINC au début de la crise : celle-ci fait partie du système elle permet aux entreprises qui ont résisté de repartir de plus belle et de continuer à exploiter les salariés.


Le G20, les promesses de SARKOZY, tout cela n'est que du vent.

Une fois la crise passée les entreprises, trop contentes d'avoir dégraissé leurs effectifs, ne rembaucheront pas ou alors dans des pays à main d'œuvre moins coûteuse.

SARKOZY, avec ses « réformes », prépare la France à intégrer encore plus ce système.


Nous ne pouvons pas nous résigner à considérer, comme Manuel VALLS, dans sa tribune publiée dans le « Financial Times » : que « s'il n'y a plus d'alternative globale au système capitaliste et à l'économie de marché, il reste en revanche une multitude de processus capables d'élargir, pour chaque individu, la palette des choix possibles »


Nous, au PS, avons le devoir de proposer autre chose aux français, pas du sarkosisme teinté de rose, pas du blairisme revisité qui a aussi échoué, pas plus que des vieux slogans  révolutionnaires éculés, non, un projet moderne, basé sur la solidarité, la justice sociale, la liberté et le progrès pour tous.

Publié dans RENOVATION

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